Cette saison extraordinaire du Stade Malherbe a déjà fait couler beaucoup d’encre. Je ne reviendrai donc pas sur la version officielle de l’histoire où l’on parle de pénos concédés, d’un stage au Touquet, d’un mois de janvier délirant et au final d’une treizième place arrachée dans l’euphorie. Je suis allé fouiller ailleurs pour regarder et analyser autrement les choses et mettre le focus sur ces événements quasi-invisibles à l’œil nu qui ont failli avoir lieu.
Les buts pour son camp de Manu Imorou
Le Béninois volant ne s’est pas contenté de s’imposer comme un solide titulaire dans notre défense. En latéral moderne il a énormément apporté au jeu offensif et mieux, il s’est mué en un buteur redoutable et redouté. Chacune de ses incursions dans le camp adverse s’est conclue par des frappes cadrées qui ont fait mouche : un véritable phénomène qui a même fait de l’ombre aux attaquants de métier.
Alexandre Raineau, l’éclosion tardive d’un joyau
Il était évident que la patience du club allait finir par payer. Alexandre Raineau, ce pur produit de de la formation à la française aux multiples sélections en équipes de jeunes, confirme enfin tous les espoirs placés en lui. On l’a vu partout cette saison, présent autant dans le jeu défensif qu’offensif, il est devenu tellement indispensable que la question de savoir à quel poste il vaut mieux le titulariser reste entière. Espérons que le club puisse rapidement lui proposer une nouvelle prolongation de contrat.
Une charnière Pierre-Yahia solide et expérimentée
C’est bien connu pour réussir en ligue 1 et ne pas prendre beaucoup de buts, il faut des joueurs d’expériences, couillus et infranchissables. Quoi de mieux que Jean-Jacques Pierre et Alaedinne Yahia avec leurs centaines de matches au compteur et leur vécu international ? Le poids des années est invisible sur ces deux rocs, toujours en avance dans les duels, propres dans leurs interventions et précis dans leurs relances. La sécurité sociale en mieux.
Un parcours renversant en Coupes
Fidèle à sa tradition d’équipe de coupes, le Stade Malherbe a une nouvelle fois tout donné en Coupe de France mais aussi en Coupe de la Ligue. Des matches inoubliables qui ont fait chavirer de bonheur les supporters ont permis au Stade Maherbe de tutoyer à nouveau l’Europe. Des souvenirs impérissables qui ont également donné opportunité à nos remplaçants comme Damien Perquis et José Saez de se relancer et de titiller régulièrement les titulaires.
Mathieu Duhamel, le remplaçant modèle
Quand il voit Sloan Privat et Emiliano Sala lui passer devant dans la hiérarchie des attaquants de pointe, Mathieu Duhamel réagit avec l’humilité du serviteur de son club de coeur qu’il a toujours été. Sans broncher il accepte la décision, il se remet en cause et mieux se met au service de ses nouveaux mentors en se proposant spontanément de gonfler leurs ballons et de cirer leurs chaussures avant chaque entrainement. Une attitude exemplaire qui lui permettra d’être un capitaine aimé et respecté en CFA2 la saison prochaine.
L’explosion de Florian Raspentino
On se pince encore pour savoir si cet énorme coup du dernier mercato d’été a vraiment eu lieu. En quelques matches il s’est imposé comme le dépositaire d’un jeu offensif chatoyant et efficace. Buteur remarquable, passeur inspiré, explosif dans ses accélérations et impliqué dans le replacement défensif, il a marqué les esprits à chacune de ses apparitions. Un tel phénomène ne pouvait pas passer inaperçu et malheureusement il nous fut impossible de le conserver au mercato hivernal. Les regrets sont parfois éternels.