Revenus du bourbier canetois.. canetien.. canotier…bref, revenus de nulle part, nos petits Caennais connaîtront dans quelques heures leur adversaire pour les 8èmes de finale de la Coupe de France. Car oui, Messieurs, Dames, nous ne sommes qu’à 3 matches du Stade de France, de ses esplanades venteuses et sa bière sans alcool. Sans plus attendre, et pour permettre aux intendants du club d’anticiper en faisant de la place dans le salle des trophées, je suis en mesure de vous dévoiler la suite de notre parcours vers une nouvelle ligne à notre palmarès.
8ème de finale : Granville-Caen 1-2
Le stade Louis-Dior est en fusion pour le sommet du football bas-normand. Portés par leur élan et un public chaud comme une baraque à bijoux, les locaux ouvrent le score à quelques minutes de la fin par Jonathan Beaulieu. Ce dernier célèbre son but en faisant « tut tut les rageux » devant le banc caennais, ce qui provoque une vive échauffourée avec Timo Statviski car chez les lapons, le doigt devant la bouche est une invitation à des pratiques sexuelles douteuses dans l’igloo. Monsieur Chapron, de retour de suspension, expulse les deux hommes en leur bottant les fesses. Déconcentrés, les Granvillais encaissent deux buts dans les arrêts de jeu l’un sur une passe trop appuyée à un coéquipier d’Ismaël Diomandé, l’autre sur une tentative de dégagement en touche pour gagner du temps de Durel Avounou.
Réaction de Patrice Garande : « On retiendra surtout le résultat car je n’ai pas vu que de bonnes choses. »
1/4 de finale : Caen-Tours 0-0 (3 tab à 0)
Le tirage est encore clément pour les Malherbistes qui ont la chance de recevoir à d’Ornano la lanterne rouge de la ligue 2. Distancés de 35 points en championnat, les Tourangeaux tentent de sauver leur saison et jouent un football offensif et décomplexé. Expérimentant une défense à 7 avec Delaplace en relais et Peeters en soutien de Nlkololo en pointe, nos joueurs ne franchissent pas le milieu de terrain du match et arrivent relativement frais aux tirs aux buts après 120 minutes très prudentes. Brice Samba dégoûte les tireurs adversaires sans se départir de son petit air dilettante. Terminé bonsoir, à nous les demis !
Réaction de Patrice Garande : » On retiendra surtout le résultat car c’était moche, mais efficace. Comme ma bite. »
1/2 finale : PSG-Caen 2-3 (a.p.)
L’euphorie des tirages au sort favorables, voire totalement chattards s’arrête brutalement. L’ogre parisien va forcément dévorer tout cru le poucet normand, qui plus est sur son terrain. Le début du match confirme cette évidence et à la 80ème minute les Caennais sont menés 2-0 sur deux buts de Neymar en marchant. Alors que les Parisiens commencent à lever le pied, l’entrée en jeu du revenant Jeff Louis change la donne : malgré un poids de forme de 135 kilos, notre Haïtien volant donne le tournis dans on couloir à Layvin Krurzawa et claque un doublé en 5 minutes permettant d’arracher les prolongations. A la 119ème, Ronny Rodelin inscrit le but du siècle sur une talonnade en lucarne du milieu de terrain. Le Parc l’applaudit, Nasser propose 300 millions, Fortin refuse.
Réaction de Patrice Garande : « Je t’aime Ronny Rodelin »
Finale : Caen-Strasbourg 2-1
C’est au Stade de France, un 8 mai que la finale a lieu, comme un symbole. Malherbe a rendez-vous avec l’Histoire et doit prendre sa revanche sur 2005, sur 1982 mais aussi sur 1940 et 1870. Brice Samba blessé lors d’un cours de danse, cède sa place à Rémy Vercoutre qui a l’occasion de terminer sa carrière en apothéose. Patrice Garande choisit une option plus offensive afin d’éviter à tout prix d’arriver aux tirs aux buts cette fois-ci. Après avoir écrasé son adversaire, Ivan Santini ouvre le score d’un but du genou en première mi-temps, mais le jeune Martin Terrier égalise rapidement. A la 79ème minute, Damien Da Silva décide de tirer un coup-franc et balance un missile inarrêtable pour le portier alsacien. La France est rouge et bleue et Nicolas Seube venu compléter le banc sous licence amateur, et entré en fin de match à la place de Julien Féret soulève le Trophée le premier en faisant des coeurs avec les doigts à la Caencaneuse.
Réaction de Patrice Garande : « C’est correct mais je n’ai pas tout aimé : retrouvez ma critique joueur par joueur demain dans Ouest-France. »